Transport

Le canal du Midi, ou canal des Deux Mers, est un canal français qui relie la Garonne à la Méditerranée. Cet investissement productif à réduit les coûts humains du transport des céréales et a constitué une véritable révolution économique pour la France et un moyen efficace pour éviter les pirates qui infestaient le détroit de Gibraltar.

Canal du Midi


Transport

Le Transrapid, train à lévitation magnétique de fabrication allemande, vole sans bruit au niveau du sol à 430 km/h et relie l’aéroport de Shanghai à son centre-ville. Les « maglev », propulsés à l’électricité, ont le potentiel de remplacer tous les vols d’avions de moins de 2000 km. Un passager consomme $1 d’électricité par 100 km.

Le TGV


Humanité et environnement

La pyrolyse décompose toutes les molécules des déchets en leurs atomes élémentaires. Les gaz produisent de l'électricité et les atomes les plus lourds sont réutilisés comme gravier inerte ou séparés pour atteindre un recyclage à 100%.

Dépotoire


Humanité et environnement

Chaque site d'enfouissement est une insulte à l'intelligence humaine. La revalorisation de 100% des atomes qui constituent les déchets est déjà possible grâce à la pyrolyse des déchets. L'usine pilote de  Plasco Énergie, à Ottawa, fonctionne depuis avril 2008.

Dépotoire


Humanité et environnement

Depuis avril 2008, l'usine pilote de pyrolyse des déchets domestiques de la compagnie Plasco Énergie, au sud d'Ottawa, transforme quotidiennement 85 tonnes de déchets en verre inerte et produit $10000 d'électricité, soit assez d’énergie pour faire fonctionner un train de banlieue électrique.

Pyrolyse des déchets


Énergie

Saviez-vous que la fumée blanche qui s'échappe des tours de refroidissement des centrales nucléaires est de la vapeur d'eau provenant du circuit de refroidissement. La centrale n’émet aucun CO2 ou polluant et n’émet aucun élément radioactif.

Centrales Nucléaire


Énergie

Saviez-vous que chaque éolienne de 1,65 MW a besoin de 0,12 km carré de terrain libre. Donc, pour remplacer une centrale hydraulique de 1550 MW, vous auriez besoin de 3100 éoliennes et de 589 km carrés de terres déboisées. Soit plus de 2x la superficie d'un projet hydraulique, ou 500x la superficie d'une centrale nucléaire.

Centrales Nucléaire


Énergie

Saviez-vous qu'une éolienne produit, en moyenne annuellement, un maximum de 30% de sa capacité maximale. Dans le cas d’une éolienne de 1,5 MW, elle produira, au cours de sa vie d’environ 25 ans, une moyenne de seulement 450 kilowatts de puissance et non 1,5 mégawatts.

Centrales Nucléaire


Projet d'Anatolie

Les plaines de la région de Harran en Turquie bénéficient maintenant de l’eau douce fournie grâce au Projet d’Anatolie du sud-est. La production agricole et les revenus ont triplé en 8 ans. Si l’on fait abstraction de la controverse suscitée par le barrage Atatürk, ont peut voir l’effet positif de l’irrigation d’un désert.

Projet d'Anatolie


Irrigation de déserts

Les déserts irrigués permettent plusieurs récoltes par années et comptent parmi les terres les plus productives. Malheureusement, l’irrigation à partir d’eau souterraine ne peut être qu’une solution temporaire. Cette eau est d’origine fossile, c’est-à-dire qu’elle s’est accumulée pendant des millions d’années et n’est pas renouvelée.

Irrigation


Distribution de l'eau

Mère Nature distribue inégalement l’eau au cours de l’année et plus ou moins généreusement selon les latitudes. Les terres les plus chaudes, potentiellement les plus productives pour l’agriculture, sont difficilement habitables. L’irrigation permettrait de ramener à la vie 30 millions de kilomètres carrés de terres arides ou désertiques.

Terre Desert


Reboisement des déserts

Le reboisement des zones désertiques est urgent. Les tempêtes de sable nourrissent des dunes de plus en plus hautes qui peuvent rendre irréversible la désertification de certaines régions. Plusieurs espèces d’arbres et de plantes basses, irriguées efficacement par égouttement souterrain, sont bien adaptées à ces climats.

Reboisement des déserts


Désertification

La désertification des terres arides ne chasse pas que les humains. La destruction de la flore entraîne aussi la disparition des animaux et des insectes. Ainsi, à chaque année, des milliers de kilomètres carrés sont perdus et voient leurs sols dispersés par les vents. L’irrigation des zones arides contribue à protéger la biodiversité.

Désertification


Irrigation, érosion

L’irrigation au raz du sol utilise l’eau avec une efficacité de 95%. Les plantes stabilisent les sols et préviennent l’érosion. Ainsi, les tempêtes de vent ne deviennent pas des tempêtes de sable capables de recouvrir de poussière des milliers de km carrés. Les conséquences sont toujours importantes pour la faune, la flore et les populations.

Sable et irrigation


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Nouvelles

26 mars 2009
Les vidéos de la conférence sont en ligne

11 mars 2009
La conférence à eu lieu avec succès

25 février 2009
Présentation de la conférence du 11 mars 2009

17 décembre 2007
Présentation sur la pyrolyse des déchets

28 mai 2007
Prochaine rencontre des bâtisseurs...

14 mai 2007
15 personnes étaient présentes, les vidéos sont en ligne.


Conférence du 11 mars 2009

Cliquez sur le lien pour voir les vidéos de la conférence


Conférences à venir

1.

L’humanité en évolution:
amie ou ennemie de la biosphère?


Un parti pris pour l’humanité
Une intention humaniste sans équivoque va colorer toute la série Économie physique et dignité humaine. Cette intention ne découle cependant pas d’un regard étroitement anthropique, c’est-à-dire d’une vision du monde mettant l’humanité arbitrairement au centre de tout. L’optimisme qui se dégage de cette grande proposition fait plutôt suite à une analyse rigoureuse de ce que représente la conscience humaine comme force organisatrice de la biosphère. Notre outil d’analyse est la science, mais la source de notre émerveillement est l’humanité elle-même.

Nous sommes convaincus que le développement des capacités cognitives des humains, aux cours des âges, fut à l’image des lois de l’Univers tout entier ; orienté vers la croissance de la complexité. Créés par l’Univers, nous ne pourrions qu’être faits à son image. L’accroissement de notre capacité de transformer la réalité ne serait donc pas un cadeau empoisonné, mais bien la plus belle des bénédictions. Les Bâtisseurs de Nations sont convaincus que nous avons tous les outils intellectuels et sociaux pour devenir maîtres de notre destin. Nous croyons avoir le potentiel de devenir les bergers de la terre si nous développons la sagesse nécessaire pour l’embellir et la protéger. À l’opposé, plusieurs amis de l’environnement sont pessimistes et prônent une humanité plus modeste et moins interventionniste dans le développement de la biosphère. Ils ne croient pas que notre potentiel intellectuel nous permette un jour de « terraformer » la Terre au point d’en faire une oasis à la fois pour l’humanité et pour l’ensemble du règne animal. Pour eux, notre puissance maladroite nous amènera toujours à détruire, aussi nobles puissent être nos intentions. Notre développement et l’immense puissance qui en découle seraient contre-nature, un accident mortel dans le processus évolutif.

Irrigation
Trente millions de kilomètres carrés, soit un cinquième de la surface des continents, pourraient être arrachés aux déserts et ramenés à la vie grâce à l’irrigation. Le dessalement de l’eau de mer est une étape incontournable pour assurer la survie à long terme de la moitié de l’humanité.

Une analyse rigoureuse de l’évolution de la Terre, de la vie et de l’espèce humaine va-t-elle nous amener à conclure que nous sommes la conscience de notre planète ou au contraire, son cauchemar ? Bref, l’humanité en évolution est-elle l’amie ou l’ennemie de la biosphère?

2.

Principes d’économie physique


Économie humaine : processus monétaire ou physique ?
Si notre enquête sur le rôle de l’humanité dans le développement de la Terre débouche sur une conclusion optimiste, devrons-nous affirmer que la partie est gagnée pour autant ? Avons-nous des indices nous permettant de croire que nous pouvons nous organiser, physiquement et socialement, pour nous permettre une espérance de vie de 80 ans sans dégrader le seul vaisseau spatial que nous ayons ? À la lumière de toutes les erreurs que nous avons commises en tentant d’améliorer les conditions de vie des humains, nous pourrions facilement conclure que la preuve est loin d’être faite.

Toutes ces gaffes environnementales sont-elles le résultat d’impossibilités physiques ou de maladresses sociales? Les populations des pays démocratiques se sont-elles suffisamment impliquées dans les processus politiques pour s’assurer que tous les outils disponibles soient mis à contribution pour conjuguer progrès et respect de la nature?

Si nous posons la question, c’est parce que nous croyons précisément que les pays démocratiques ont peu à peu abdiqué des pans importants de leur souveraineté en abandonnant le contrôle de leurs politiques monétaires, outils indispensables à la construction de leurs infrastructures, les supports essentiels du travail humain.

La preuve est faite depuis longtemps que la productivité des humains est proportionnelle à la quantité et à la qualité des infrastructures qui soutiennent les efforts de production de l’ensemble d’une société. L’objectif est d’optimiser la valeur moyenne de la création de richesse de chaque travailleur. On ne parle pas de maximiser la production, parce que produire davantage n’est pas synonyme d’impact positif maximal pour les humains et la biosphère. L’embellissement de la nature et la dignité humaine doivent être les deux facettes complémentaires de la même stratégie globale.

Quels que soient les buts visés par le travail humain, le même principe doit toujours être respecté si on cherche à augmenter notre impact positif; la même quantité de production doit utiliser de moins en moins de travail humain. Ce critère signifie moins d’heures et moins d’efforts. On se souvient que les pharaons égyptiens ont réussi à réduire le nombre de travailleurs à l’aide de fouets… Ce modèle d’augmentation de productivité est incompétent pour des raisons évidentes. Pourtant, une visite dans une plantation de cannes à sucre brésilienne ou dominicaine suffit à nous rendre compte que ces techniques sont encore utilisées de nos jours.

Comment, alors, économiser de la main d’œuvre tout en améliorant les conditions de travail? Il est intéressant de constater que la stratégie clé de l’économie est précisément d’économiser la quantité de travail nécessaire à l’atteinte d’un objectif de production.

Les principes par lesquels nous pouvons économiser de la main d’œuvre pour augmenter notre richesse collective peuvent-ils être, eux aussi, à l’image des lois de l’Univers ? Notre pouvoir de transformer le monde peut-il augmenter indéfiniment ? Nous allons explorer certains Principes d’économie physique et nous verrons qu’ils peuvent, et doivent, être à l’image des principes qui assurent l’évolution de l’Univers. Nous laisserons sagement l’histoire faire ressortir les idées qui ont permis l’étonnante croissance de notre pouvoir d’agir sur la réalité pour soutenir la vie humaine.

Du «free trade» à la mondialisation :
serons-nous tous perdants ?

Vices privés ; bénéfices publics ?
En 1715, le Hollandais Bernard Mandeville publie La fable des abeilles, ou les vices privés font le bien public. Il y dénonce les fausses vertus et tente de démontrer comment la convoitise, l'orgueil et la vanité sont les vraies sources de l'opulence. Un demi-siècle plus tard, inspiré par celui-ci, l’écossais Adam Smith, célébré comme le père du libéralisme économique, écrira dans sa Richesse des nations que la somme des égoïsmes individuels, guidée par une main invisible, assure une allocation optimale des ressources pour le plus grand bénéfice de tous. Il ajoute que la division du travail permet à chacun d’exceller dans son domaine, assurant la prospérité de son pays. Cette efficacité accrue devant nécessairement s’appliquer à tous les pays, assure-t-il, aucune entrave à la libre circulation des marchandises et des capitaux ne doit exister. Deux siècles plus tard, ce principe plaide en faveur d’une libre compétition planétaire, seule capable d’assurer le juste prix des marchandises et d’ajuster les salaires des travailleurs.

Cette logique, aussi fausse qu’immorale, entraîne une baisse des salaires jusqu’à l’absurde. Comment un salarié, gagnant 30¢ de l’heure dans sa campagne chinoise, peut-il contribuer, par ses impôts, à l’amélioration des infrastructures de son pays ? Parce que les coûts sociaux ne sont pas pris en compte dans le calcul des prix des marchandises destinées à l’exportation, les entreprises des pays industrialisés ne peuvent plus être compétitives dans un marché mondial complètement déréglementé. Ces conditions entraînent, à la grandeur de la planète, une baisse des salaires et ont fait disparaître 50% des emplois industriels et manufacturiers de l’Europe et de l’Amérique. Les petits boulots de notre soi-disant économie de services signifient qu’aujourd’hui, 40% des salariés du Québec gagnent trop peu pour pouvoir payer des impôts. Est-il surprenant que la dette publique du Québec, portions fédérale et municipale incluses, frôle alors les $250 milliards ?

La mondialisation, de par sa conception même, empêche tous les pays d’investir suffisamment dans la construction et l’entretien des infrastructures publiques et industrielles, supports essentiels de la vie humaine. Non seulement cette philosophie est-elle cruelle et immorale, elle est incompatible avec les lois de la nature et viole tous les principes de l’économie physique. Nous verrons qu’en tolérant les idéologies du «free trade» et de la mondialisation, nous risquons fort d’être tous perdants.

3.

Pour une banque nationale
au service du bien commun


Notre Banque du Canada est indépendante… de qui ?
Si vous visitez le site du Ministère des finances du Canada, en entrant l’adresse suivante; http://www.fin.gc.ca/news00/00-098f.html, vous aller pouvoir lire une Déclaration au Conseil d'administration de la Banque du Canada, faite en l’an 2000 par l'honorable Paul Martin, ministre des Finances du Canada. Vous pourrez y lire : «L'indépendance de la Banque du Canada et de son gouverneur est un principe important de notre système. La séparation explicite des politiques financière et monétaire est essentielle au fonctionnement adéquat de l'économie canadienne».

Notre ancien ministre des finances a omis de spécifier de qui, au juste, la Banque du Canada est «indépendante» ? Vous connaissez la réponse, n’est-ce-pas ? Il s’agit de nous, bien sûr, les citoyens canadiens. Les conséquences de cette «indépendance» sont catastrophiques et expliquent presque tous nos problèmes budgétaires. Voici un exemple. Dans un rapport au gouvernement, publié en 1993, le Vérificateur général déclare : «Les frais d'emprunt et l'effet de l'intérêt composé ont des répercussions considérables sur les déficits annuels du Canada. Depuis la Confédération jusqu'en 1991-1992, l'administration fédérale a cumulé une dette nette de 423 milliards de dollars, dont 37 milliards de dollars représentent le manque à gagner pour couvrir le coût des programmes gouvernementaux mis en oeuvre pendant toute cette période. Le reste, 386 milliards de dollars, représente le montant que le gouvernement a emprunté pour couvrir le service de la dette créée par les manques à gagner des années précédentes». En résumé, sur la dette de 423 milliards que nous avions en 1992, seulement 37 de ces milliards avaient servi à des dépenses gouvernementales ! Pourquoi notre gouvernement a-t-il emprunté, en notre nom, auprès de banques privées et d’individus, au lieu d’emprunter auprès de la Banque du Canada ? Il est important de savoir que les frais d’intérêt payés à la Banque du Canada sont ensuite versés au Gouvernement du Canada… Cette orgie de frais de financement inutiles (et illégitimes) ne faisait que commencer : entre 1995 et 2002, nous avons payé $600 milliards en frais d’intérêts sur nos dettes publiques au Canada ! Pour tenter de comprendre l’origine de cette aberration, nous pourrions chercher dans la direction de ceux à qui cela profite…

Lors de cette quatrième rencontre, nous allons expliquer comment une politique monétaire, sous la responsabilité de nos élus, peut créer une banque nationale au service du bien commun. Nous verrons comment le financement des infrastructures publiques et industrielles, à des taux d’intérêts réels voisins de zéro, n’entraînerait pas d’inflation monétaire.

4.

Énergie et espérance de vie


La vie organise la matière inerte. Elle le fait si bien qu’elle est aujourd’hui la principale force géologique de notre planète. Elle transforme la croûte terrestre avec trois fois plus de puissance que les phénomènes thermiques associés aux volcans et à la tectonique des plaques. Pour réussir ce tour de force, la vie a besoin de vastes quantités d’énergie qu’elle puise principalement du Soleil. La photosynthèse des plantes océaniques a ainsi complètement changé la composition chimique de l’atmosphère en sécrétant tellement d’oxygène que ce gaz représente aujourd’hui 20% de sa composition. La vie animale terrestre n’aurait pu apparaître sans cette transformation radicale de l’atmosphère terrestre.

Une inspection visuelle de la surface de la Terre nous permet de constater que l’espèce humaine contribue, elle aussi, à transformer la biosphère. Pour y arriver, elle doit, comme tous les processus vivants, puiser de l’énergie dans la nature. Cette situation est tout à fait naturelle et ne représente pas une aberration en soi. Le simple fait d’utiliser de l’énergie n’est pas un problème. La situation se complique seulement si, pour y arriver, elle dégrade l’environnement qui la supporte.

Pourrions-nous résumer le problème simplement : « L’humanité peut-elle, comme les autres processus vivants, utiliser de l’énergie en abondance sans détériorer son environnement? ». Si nous réussissions à mettre au point les solutions technologiques nous permettant de répondre « oui » à la question, pourrions-nous alors nous réconcilier avec nos besoins énergétiques croissants? Nous sommes sans doute nombreux à être tentés de répondre oui.

Pourquoi est-il si important que nous puissions augmenter notre consommation d’énergie? Tout simplement pour permettre à chaque être humain de vivre une vie digne. L’espérance de vie d’une population est proportionnelle à la quantité de richesses physiques qu’elle produit. Cette production industrielle implique la transformation de la matière et exige de l’énergie. Combien d’énergie? Voici quelques chiffres.

À l’échelle de la planète, nous utilisons une moyenne de 2000 watts par personne, 24 heures par jour. Les sources d’énergies sont multiples mais peuvent toutes êtres converties en watts pour faciliter la discussion. Malheureusement, à l’heure actuelle, l’accès à l’énergie est très variable d’un pays à l’autre. Cela va de 30 W par personne à Haïti à 11000 W par personne au Canada. Si nous excluons de notre analyse les pays dont la prévalence du VIH/SIDA augmente le taux de mortalité, on constate qu’un accès limité à l’énergie maintient l’espérance de vie aux environs de 40 ans. De plus, les conditions de ces vies écourtées sont très inférieures à celles qu’on retrouve dans les pays industrialisés. Les pays qui utilisent plus de 6500 W par personne ont des conditions de vie voisines de celles du Québec avec une espérance de vie s’approchant de 80 ans. Le Japon, la France et la Suisse sont les pays qui performent le mieux en ce qui a trait au rapport entre l’utilisation de l’énergie et l’espérance de vie. Des conditions climatiques modérées et une certaine densité démographique expliquent en partie cette situation.

De ces quelques chiffres, nous pouvons tirer un constat presque brutal; l’humanité devrait consommer trois fois plus d’énergie pour éradiquer la pauvreté! Certains voient cette exigence comme un mur infranchissable. Ils appuient leur pessimisme sur le fait que nous savons qu’au milieu du siècle, les carburants fossiles auront disparus si nous ne sommes pas assez sages pour les abandonner au plus tôt compte tenu de la pollution qu’ils engendrent.

Pouvons-nous passer ce « test du feu » que nos besoins croissants en énergie représentent. Une analyse de cet immense défi est parsemée d’embûches en raison des émotions intenses associées à une certaine culpabilité que nous avons développée face à l’énergie et à la pollution.

Pour naviguer dans ces eaux troubles et houleuses, nous allons vous suggérer une approche de type ingénierie. Nous allons garder notre calme et analyser simplement les options qui s’offrent à nous. Nous ne négligerons aucun détail pour que toutes les personnes intéressées s’y retrouvent. Nous prendrons même le temps de comprendre ce qu’est un watt et comment trouver une équivalence entre une tonne de charbon et des kilowatts/heures. Ensuite, nous passerons en revues toutes les technologies disponibles, présentes et futures, susceptibles de remplacer les carburants fossiles. Nous tâcherons de maîtriser les rudiments des énergies éolienne et solaire, de la production des biocarburants, de l’hydroélectricité, de l’énergie nucléaire de quatrième génération (qui permettrait de détruire à jamais les déchets nucléaires) et de l’énergie du futur, la fusion des noyaux d’hydrogène, la source d’énergie du Soleil.

Comme vous le verrez, cette recherche sur l’énergie débouchera sur une conclusion optimiste, non pas strictement pour des raisons techniques, mais parce qu’elle sera l’occasion d’illustrer le fait que la source d’énergie la plus inépuisable qui soit est le génie créatif humain.

5.

Ré-industrialiser le Québec


Les Québécois pourraient-ils produire ce qu’ils consomment?
Les inventeurs du Québec ne sont plus surpris des coûts de fabrication des entreprises québécoises. En effet, les prix demandés par les manufacturiers sont toujours dix fois plus élevés au Québec qu’en Chine ou en Inde. Pourquoi ? Parce qu’au Québec, les prix incluent les frais encourus par l’ensemble de la société pour soutenir chacune des personnes associées à la fabrication. Les taxes et les impôts perçus lors du processus manufacturier permettent d’assumer les coûts des infrastructures tels que l’énergie, les réseaux de transport, l’eau potable et les égouts, les soins de santé, l’éducation, etc. Les québécois importent donc beaucoup de produits manufacturés des pays du tiers-monde. Par exemple, en 2005, nous avons importés des biens pour une valeur totale de $10 milliards auprès des cinq pays suivants : la Chine, l’Inde, la Malaisie, la Thaïlande et le Mexique. Si nous avions payé ces gens un prix honnête pour leurs produits, afin de leur permettre d’assumer tous les coûts sociaux reliés à cette production, nous aurions dû payer, au bas mot, environ $100 milliards par année. À l’échelle du Canada, ce chiffre atteint donc $400 milliards ! Dans ce contexte, comment comprendre la fierté de notre gouvernement d’avoir consacré 3,6 milliards… à l’aide étrangère en 2005 ?

Pour faire cesser cette injustice, il nous faudrait fabriquer tous ces biens nous-mêmes ou produire l’équivalent de $90 milliards d’autres biens que nous pourrions exporter et dont le produit de la vente nous permettrait de payer un prix honnête pour nos importations en provenance des pays en développement.

La valeur totale des infrastructures nécessaires à la production, dans un pays nordique industrialisé, correspond à environ quatre fois la valeur annuelle des produits manufacturés. Il nous faudrait donc investir plus de $350 milliards, au Québec seulement, pour pouvoir produire l’équivalent de ce que nous consommons sans léser une partie de l’humanité. Un défi qui exigera au moins 25 années de décisions intelligentes.

Croyez-vous que la politique monétaire actuelle du Canada permettrait un tel investissement physique ? Si la raison s’emparait soudainement de nous et que nous faisions les changements monétaires nécessaires, quelles seraient les priorités d’un effort de reconstruction de nos infrastructures publiques et industrielles ? Lors de cette conférence, nous vous proposerons un Programme de ré-industrialisation du Québec.

 

6.

Vers une communauté
de républiques souveraines


Nous tenons pour évidentes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Extrait de la déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, 4 juillet 1776

Avec l’invention de l’écriture par les Sumériens, il y a plus de 5000 ans, naissait ce que nous appelons l’histoire humaine. Les textes retrouvés nous font revivre la grande aventure d’une succession de civilisations s’efforçant de structurer la vie en société et de donner un sens à la vie humaine. Pour la plupart des êtres humains ayant vécu avant la renaissance, la vie fut synonyme de survie et de soumission au seigneur de guerre ou au propriétaire terrien, qui avait droit de vie ou de mort sur ses serfs. La servitude de la majorité paraissait aussi indiscutable que la force de gravité. L’espérance de vie ne dépassa jamais trente ans. En 1345, la chute des empires bancaires des Bardis et des Perruzis de Florence consacra le début du pire crash financier de l’histoire humaine. L’effondrement de la production physique, associée à l’arrivée de la peste bubonique, entraîna la mort de plus de 30 millions de personnes. La moitié des villages disparurent et le Moyen-Âge qui s’en suivit est considéré par plusieurs historiens comme la période la plus sombre de l’histoire humaine.

Tous les hommes sont créés égaux ; une idée neuve pour l’Europe
Vers le XVème siècle, les différentes oligarchies perdirent beaucoup de leur puissance et de leur lustre. Par milliers, des humanistes commencèrent à oser remettre en question le pouvoir absolu de ces élites déchues. Après plus d’un siècle de noirceur, le Concile de Florence, sous le leadership du Cardinal Nicolas de Cuse, réussit à unifier les Églises d’Orient et d’Occident autour de l’idée fondamentale que tous les humains sont créés à l’image de leur créateur. Cette idée, révolutionnaire pour l’époque, jeta les bases du grand projet de Louis XI en France, soit celui d’une unité politique et économique autour du concept de bien commun. L’état et la population devenaient partenaires d'un état-nation qui soutiendrait le développement de l'être humain dans le territoire qui est le sien. Ce développement reposait sur l’idée de république, c’est-à-dire d’un gouvernement qui travaille à l’enrichissement physique et culturel de la population, au bien commun de la nation, plutôt que de se livrer au pillage organisé d’un empire.

L’Oganisation Mondiale du Commerce (OMC) ne protège aucun citoyen
Le vent néo-libéral qui souffle sur le 21e siècle présente l’OMC comme un rouleau compresseur sans marche arrière dans sa boîte de vitesse. Inutile de résister ; les plus rusés doivent plutôt s’adapter pour survivre dans cette inévitable jungle économique ou chaque humain doit se battre contre tous ses semblables. Cette guerre perpétuelle nous est présentée comme la seule façon de nous assurer que nous payons un prix juste pour nos marchandises et que cette compétition absolue, va, à l’aide de la main invisible d’Adam Smith, assurer le bonheur de tous. Un pays qui s’aviserait de ne pas sauter dans le train de la globalisation devra affronter la menace de ne plus pouvoir commercer avec le reste de la planète. Remarquons que le prix pour monter à bord du train est très élevé, chaque nation devant renoncer à toute politique visant à protéger ses citoyens. Abdiquer sa souveraineté pour goûter les supposés bienfaits de la compétition absolue, voilà la seule garantie que nous procure l’OMC.

Seuls des états-nations souverains veulent, et peuvent, protéger leurs citoyens
Les organisations économiques supranationales ne protégeront jamais que leurs commanditaires. Même si l’émergence d’une communauté de républiques vraiment souveraines peut paraître lointaine et improbable, les populations du monde n’ont d’autre choix que de tout faire pour reprendre le pouvoir qu’elles sont les seules à avoir le droit de détenir. Les droits à «la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur» ne pourront jamais être assurés par des pays ayant abdiqué leur souveraineté économique et politique. Seule une communauté de républiques souveraines, commerçant librement entre elles, pourra réellement travailler à faire de la dignité la condition naturelle d’existence de l’espèce humaine.